Discours de Mme Geneviève Darrieussecq lors de l'inauguration du chantier de la Maison de l'autisme

Aubervilliers, le 2 décembre 2022

Publié le | Temps de lecture : 4 minutes

Discours de Mme Geneviève Darrieussecq lors de la conférence de lancement de l'opération « Jouons ensemble » à l'Arcom

Intervention de Mme Geneviève Darrieussecq, ministre chargée des Personnes handicapées lors de l'inauguration du chantier de la Maison de l'autisme à Aubervilliers, le 2 décembre 2022.

Seul le prononcé fait foi.

Madame la maire d’Aubervilliers, chère Karine Franclet,
Monsieur le président du conseil départemental, cher Stéphane Troussel,
Monsieur le délégué au handicap de la région Île-de-France, Pierre Deniziot,
Madame la déléguée interministérielle à l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, chère Claire,
Mesdames, Messieurs,

Je veux d’abord vous dire toute ma satisfaction à être aujourd’hui présente à Aubervilliers pour l’inauguration de ce chantier.

Je tiens à féliciter particulièrement les équipes de la DIA qui ont fait en sorte que le démarrage effectif des travaux soit possible. Je le sais, le calendrier est contraint si nous voulons ouvrir en avril prochain, lors de la prochaine journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Mais toute cette énergie que vous déployez va permettre de mettre en route ce lieu, qui est amené à devenir un outil précieux au service des personnes autistes et de leurs familles, partout en France.

Pour la mise en place de ce projet, vous avez travaillé directement avec les personnes autistes et leurs familles, mais aussi les associations et les professionnels, et je veux aussi les saluer.

Je veux également remercier les partenaires, qui ont été mobilisées dans le cadre de l’implantation à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Merci à la municipalité, Mme la maire, merci au conseil départemental de Seine-Saint-Denis, à la MDPH, ainsi qu’au conseil régional d’Île-de-France, qui nous a assuré tout récemment de son soutien.

Ce choix d’implantation n’est pas anodin, pour un territoire qui malheureusement manque d’équipements et de ressources pour accompagner ses habitants qui vivent en situation de handicap. J’ai eu l’occasion de le dire ce matin et je le redis ici : nous entendons tout faire pour que, avec les élus départementaux, dans la mesure de nos moyens, nous puissions avancer tous ensemble.

Mais ce choix d’Aubervilliers, c’est aussi celui d’un environnement particulièrement propice, à proximité du Campus universitaire Condorcet – et on sait l’importance qui a été donnée à la recherche scientifique dans le cadre de la stratégie. Un environnement accessible également, connecté au système de transports en commun, à proximité immédiate d’une station de métro facile d’accès.

Cette Maison de l’autisme, elle avait été décidée par le président de la République en personne, lors de la dernière Conférence nationale du handicap de février 2020.

C’est sous son impulsion personnelle que l’autisme est devenu une priorité lors de son premier quinquennat. Un peu moins de 3 ans plus tard, cette promesse prend forme, et nous pouvons nous en réjouir.

Le président a voulu un espace qui soit une ressource pour les familles, encore trop souvent désemparées. Mais il s’agit aussi de permettre à toutes les associations de se retrouver. La philosophie pratique de cette Maison de l’autisme, c’est qu’elle facilite l’accès aux aides et aux dispositifs pour les familles, mais aussi qu’elle permette de mieux diffuser les meilleures pratiques.

Ce lieu, nous avons aussi voulu qu’il soit ouvert sur l’ensemble du pays, grâce à la mise en ligne l’année prochaine d’une plateforme numérique. Je veux vraiment insister sur cet aspect, parce qu’il est pour moi essentiel : c’est une question d’équité d’accès aux droits sur tout le territoire.

Aujourd’hui, notre première stratégie nationale se termine. Financée à hauteur de 500 millions d’euros sous le précédent quinquennat, elle a permis d’engager de nombreux chantiers, qui portent aujourd’hui déjà des résultats concrets : que ce soit dans la structuration de la recherche scientifique et la diffusion des bonnes pratiques d’accompagnement, mais aussi et surtout en matière de détection précoce ou de scolarisation des enfants.

Le Gouvernement n’entend pas relâcher cet effort. La Première ministre a annoncé en octobre le lancement d’un acte 2, et nous allons le co-construire tous ensemble, avec la DIA et avec les personnes et leurs familles.

Et c’est bien cela que je veux voir dans cette future Maison de l’autisme dont nous lançons aujourd’hui les travaux. C’est le signe tangible que la société française se donne les moyens d’améliorer la vie des personnes autistes.

C’était hier, c’est aussi aujourd’hui et cela restera demain une priorité gouvernementale. 

Je vous remercie.

Photo : Ministères sociaux / DICOM / Martin Chang  / Sipa