Disparition de personnes autistes et/ou présentant un trouble du développement intellectuel

Une fiche d’informations pour les services d’urgence et d’enquête est disponible

Publié le | Temps de lecture : 3 minutes

Un dispositif permettant d’améliorer la réactivité et l’efficacité des forces de l’ordre face à la disparition d’une personne autiste et/ou présentant un trouble du développement intellectuel, est déployé depuis la fin du mois d’avril auprès des services de gendarmerie et de police. Le ministère de l’intérieur et la délégation interministérielle autisme–tnd ont défini ce nouveau dispositif en lien avec le monde associatif

Trois actions ont été mises en place :

  • Le caractère d’urgence de la mobilisation a d’abord été réaffirmé : lorsque les personnes sont considérées comme vulnérables, il n'y a pas de délais, la prise en charge est immédiate. De façon opérationnelle et de la même façon pour les mineurs et les adultes, les forces de l’ordre peuvent démarrer les recherches dès le signalement. Parallèlement, les familles et les établissements ou services d’accueil sont invités à ne pas attendre pour signaler la disparition. Les forces de l’ordre rappellent qu’il n’est pas recommandé d’attendre la nuit tombée ou de faire le signalement au terme de premières recherches infructueuses. Il faut se manifester au plus vite à la gendarmerie ou au commissariat le plus proche.

 

  • Une fiche d’informations pour les services d’urgence et d’enquête a été créée : les familles, et plus largement les aidants, les établissements et les services qui accompagnent les personnes, peuvent remplir de façon anticipée cette fiche. Les familles peuvent être accompagnées, pour renseigner la fiche de la manière la plus pertinente, en se rendant en commissariat/brigade, ce qui peut être aussi l’occasion de faire connaissance et favoriser aussi la meilleure prise en charge possible le jour « J ». Elle permet de collecter préventivement plusieurs types d’informations : des caractéristiques physiques autant que comportementales, les habitudes et modes de communication. En cas de disparition, les proches n’ont plus qu’à ajouter le dernier lieu où la personne a été vue et sa tenue vestimentaire du jour et à remettre la fiche aux gendarmes ou aux policiers. Les forces de l’ordre peuvent ainsi mettre en place, sans perte de temps, les recherches opérationnelles (quadrillage de zone, engagement d’une équipe cynotechnique, géolocalisation, etc. ). Une fois la personne localisée, cette fiche permettra également aux gendarmes ou aux policiers d’adapter leurs comportements et interventions. La diffusion de cette fiche et la notice qui l’accompagne, par la Direction générale de la gendarmerie nationale et la Direction de la police nationale à tous leurs personnels, a commencé à la fin du mois d’avril. Les familles peuvent dès maintenant télécharger la fiche en cliquant ici, la renseigner et la conserver. Les forces de l’ordre concentrent les moyens de recherche et coordonnent leurs actions. Elles gardent cette maîtrise également dans la mobilisation potentielle des médias locaux pour diffuser un avis de disparition.  D’autres dispositifs de saisine des médias ont été mis à l’étude mais aucun ne pouvait garantir la même réactivité et la cohérence des informations diffusées.

 

  • Enfin, les familles qui le souhaitent peuvent équiper leur proche avec un système de géolocalisation adapté. Il en existe de multiples sortes et les comparatifs dans la presse spécialisée ou d’associations peuvent aider au choix. La Délégation interministérielle travaille à l’intégration de ces dispositifs dans les moyens de compensation. 

Trois autres actions sont lancées ou en cours de construction.

  • La première est une mise à disposition des forces de l’ordre de contacts locaux (Centres de ressources autisme, associations) pour se sensibiliser/se former.
  • Dans la continuité de la fiche « Comment se comporter face à une personne autiste ? » diffusée aux policiers et gendarmes pendant la crise sanitaire, une affiche devrait prendre place dans les commissariats et gendarmeries.
  • Enfin, la délégation et le ministère de l’intérieur ont évoqué la possibilité d’introduire dans la formation initiale et continue des forces de l’ordre un module de sensibilisation au handicap invisible dont l’autisme, sur la base de situations pratiques.